Le coup de cœur de Lydia

Notre fidèle sérial-lectrice partage le livre du moment qui l’a le plus marqué : Vox, de Chris­tina Dalcher.

Précédent
Suivant

     Un an après la prise de pouvoir du président du Mouve­ment Pur, les femmes n’ont plus le droit de travailler. Elles doivent rester chez elles pour effec­tuer des tâches domes­tiques : faire à manger, les courses, le ménage, jardi­ner, coudre. Elles ne peuvent ni lire ni écrire. Et lorsqu’elles dépassent leur quota de 100 mots quoti­diens, un brace­let compte-mots leur envoie une impul­sion élec­trique très doulou­reuse. 

      Jean McClel­lan a d’au­tant plus de mal à se faire à la situa­tion qu’elle était cher­cheuse en neuros­ciences, spécia­li­sée dans l’apha­sie. Lorsque le Président a besoin de ses compé­tences pour soigner son frère victime d’un acci­dent céré­bral, elle accepte à la condi­tion que sa fille et elle soient exemp­tées de leur brace­let. Lorsqu’elle commence sa mission dans les labo­ra­toires très four­nis de l’État, ce qu’elle découvre alors est pire que tout ce qu’elle pouvait imagi­ner… 

      Cette dysto­pie entre « 1984 » ( réduire la pensée par l’ap­pau­vris­se­ment du langage ) et «  La servante écar­late » ( l’as­sou­vis­se­ment des femmes ) fait réflé­chir sur le pouvoir des mots et les droits des femmes jamais défi­ni­ti­ve­ment acquis. Malgré une fin bâclée, un récit glaçant !

Toutes les actus