Eglise Notre Dame - Liart

Église forti­fiée dotée d’une tour-porche en forme de puis­sant fort à deux étages, percée de fines ouver­tures de tir et nantie d’une jolie bretèche soute­nue par trois consoles. Le chevet est flanqué de deux tourelles poly­go­nales percées de meur­trières.

À signa­ler l’exis­tence de couleu­vrines en fonte, bouches à feu, fines et longues, que l’on pouvait soute­nir au moyen de fourches piquées dans le sol. La recons­truc­tion de l’édi­fice, au XVIe siècle, commença par le choeur, financé par l’ab­baye de tutelle de la paroisse, Saint-Nicaise de Reims, et se pour­sui­vit par le donjon porche forti­fié, à la charge des habi­tants du bourg. Entre les deux, la vieille nef fut recons­truite à l’éco­no­mie. 

 Le donjon-porche prend ici la forme d’un massif barlong et aveugle à étages dont l’étroite porte, surmon­tée d’une bretèche, est flanquée de deux discrètes embra­sures de tir. L’im­po­sant massif abrite un esca­lier desser­vant les chambres de tir et de refuge et le clocher. 

On peut dater l’en­semble de la fin du XVIe siècle. Le choeur, de peu anté­rieur, possède au-dessus de ses voûtes sa propre salle haute de refuge, desser­vie par un esca­lier en vis laté­ral dont un saillant carré (sacris­tie) consti­tue le pendant. 

Leurs super­struc­tures sont percées de fentes de tir pour le mousquet. La nef actuelle a été recons­truite en 1859 par Reim­beau, archi­tecte à Rocroi.

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