Ardennes Thiérache

Problème de voisi­­­­nage, de chiens agres­­­­sifs, de station­­­­ne­­­­ment, tapage, insultes ou menaces les élus en voient de toutes les couleurs. Et cela ne cesse d’aug­­­­men­­­­ter en nombre comme en gravité, selon les chiffres natio­­­­naux de la gendar­­­­me­­­­rie. Jean-Yves Lagneaux, maire de Regnio­­­­wez le confie : « Des cas, tous les maires en ont. C’est souvent des problèmes de voisi­­­­nages. Les trois quarts du temps c’est un manque de dialogue. Les gens n’ar­­­­rivent plus à se parler, alors on appelle le maire. » Et c’est souvent là que les ennuis commencent pour l’élu car une crise, même mineure, peut faci­­­­le­­­­ment dégé­­­­né­­­­rer.

Pour les accom­­­­pa­­­­gner dans leur mission, la gendar­­­­me­­­­rie a mis en place une forma­­­­tion dédiée à la gestion de crise. Depuis 2007, 12 négo­­­­cia­­­­teurs régio­­­­naux, dont 3 pour les Ardennes, ont été formé par la cellule natio­­­­nale de négo­­­­cia­­­­tion du GIGN. Ce sont eux qui inter­­­­­­­viennent main­­­­te­­­­nant dans les négo­­­­cia­­­­tions et forment les élus en leur donnant les outils pour se mettre en sécu­­­­rité et gérer la crise. Une forma­­­­tion plus que jamais utile car un élu le confie « Il y a une tendance à refu­­­­ser l’au­­­­to­­­­rité de l’État. J’ai l’im­­­­pres­­­­sion qu’a­­­­vec le confi­­­­ne­­­­ment les gens sont à crans. »

16 élus de notre terri­­­­toire ont ainsi pu être formés ce lundi 17 mai à Signy-le-Petit. Au programme, cours théo­­­­riques et jeux de rôles pour une mise en situa­­­­tion de crise. L’objec­­­­tif étant d’iden­­­­ti­­­­fier les « meneurs » comme les « sages » dans un groupe, comprendre les réels enjeux d’un problème souvent confus pour pouvoir appor­­­­ter une réponse, et réus­­­­sir à conte­­­­nir la situa­­­­tion. « Une forma­­­­tion très inté­­­­res­­­­sante et utile, surtout quand on est une femme. » confie Béatrice Cardon, maire de Signy-le-Petit.